Article publié par le journal WEEK-END - m a g a z i n e - dimanche 25 février 2007
Premier Salon d'été du NAG - Nirmal Hurry censuré
Le premier Salon d'été organisé par le National Art Gallery est marqué par le refus des organisateurs d'exposer une œuvre du plasticien Nirmal Hurry. Si l'artiste qualifie ce refus de censure, Thivynaidoo Naiken, le directeur du NAG, parle, lui, de non-respect des conditions pour justifier la non-participation.
Comme une soixantaine d'artistes mauriciens, Nirmal Hurry a reçu une invitation pour participer au premier Salon d'été du NAG, qui devait inaugurer la nouvelle galerie de Quatre-Bornes. Après avoir envoyé son œuvre, l'artiste reçoit un appel du NAG lui informant qu'elle n'a pas été acceptée parce que ne respectant pas les conditions de participation. L'artiste affirme pour sa part qu'il a respecté toutes les conditions de participation concernant la dimension et le volume des œuvres.
Interrogé sur ce point, mercredi, le directeur de la National Art Gallery, Thivynaidoo Perymal Naiken, déclare que Nirmal Hurry n'a pas été censuré mais qu'il n'a pas respecté les conditions de participation… pour le catalogue de l'exposition. L'artiste aurait insisté pour que le texte accompagnant son œuvre soit publié alors que les organisateurs n'ont prévu que cinq lignes par exposant.
Mais il semblerait qu'en fait, c'est le texte qui accompagne l'œuvre de Nirmal Hurry qui pose problème. Fidèle à une réflexion artistique enclenchée en 1999, ce plasticien propose à chaque exposition une installation symbolique expliquée par un texte en forme de poème en créole. Ceux qui suivent de près l'actualité artistique soulignent que le texte explicatif de l'installation évoque, avec humour, les péripéties qui ont marqué le difficile accouchement d'une galerie d'art.
Le directeur du NAG aurait-il: pris l'œuvre de Hurry, plus particulièrement son texte explicatif, pour une critique de sa direction et activité la guillotine ?
Le texte de la discorde
Monnoir qui faire to dans noir ?
Dans noir couma to pou trouve mo jar ?
Peinture péna l'avenir
Skilpture ine vine ene martir
Gravire so lizour mari noir.
Laisse moi raconte ene ti zistoire.
Avant ki li asoir
Pou pas perdi l'espoir
Mone senti grandi depuis 68
Ti dire moi No 18 fer moi vine adilt
Mo rever ena piti
Enefois li ti ène zoli ti tifi
Ti pou appele li Galerie
Fine perdi li akoz l'anemie
Enefois li ti ene bon zenfant
Ti pou mette so nom Permanent
Fine perdi li akoz sanz decision tous les 5 ans.
Ene lot fois li ti bien galliard
Ti appele li L'Art
Sennlàla mo fine perdi li dans ène bagar
Mo ti reve aussi ène ti garcon
Fine pense so nom Exposition
Perdi li acause ti èna tension
Ene fois neque ti pe gagne nausée
A fine choisir so nom Musée
Senelala aussi fine dan bezé
Ene fois fine concevoir dans pression communal
Fine appele li Triennial
Fine perdi li dans rode la salle dans l'hopital
Ene fois ti jumeau, jumelle
Ti pou appele zote Biennale
Fine perdi zote a koz fine mal coupe cordon orbical
Ene lot fois ti gagne beaucoup douleur le rein
Ti appele li Contenporain
Fine perdi li lors tate terrain
Ene fois ti bien faire du mal
So nom fine gardé comme Nationale
Line perdi dans ene zaffaire banale
Enfois ti aussi pense pou faire cesarienne
Ti pou appele li Modèrne
Mone perdi li acause mot ti trop jeune.
Apres 2 ans
L'été 2007, ventre la ti bien bien ron
Mone pense nom Salon
Quatre Borne place pou accouchement
20 Fevrier 2007 nomination
Mone pense mo l'emblème l'Installation
Mo peur bastion pas trop bon
Acôte mo capave pas tire caution
Encore combien perdi mo pou perdi
Mo pé perdi mo kiltir
Mo pé perdi mo natir
Mo pé perdi mo la mer
Mo pé perdi mo la ter
Tou pé perdi, mo bien peur
… dans la ville des fleurs.
Premier Salon d'été du NAG - Nirmal Hurry censuré
Le premier Salon d'été organisé par le National Art Gallery est marqué par le refus des organisateurs d'exposer une œuvre du plasticien Nirmal Hurry. Si l'artiste qualifie ce refus de censure, Thivynaidoo Naiken, le directeur du NAG, parle, lui, de non-respect des conditions pour justifier la non-participation.
Comme une soixantaine d'artistes mauriciens, Nirmal Hurry a reçu une invitation pour participer au premier Salon d'été du NAG, qui devait inaugurer la nouvelle galerie de Quatre-Bornes. Après avoir envoyé son œuvre, l'artiste reçoit un appel du NAG lui informant qu'elle n'a pas été acceptée parce que ne respectant pas les conditions de participation. L'artiste affirme pour sa part qu'il a respecté toutes les conditions de participation concernant la dimension et le volume des œuvres.
Interrogé sur ce point, mercredi, le directeur de la National Art Gallery, Thivynaidoo Perymal Naiken, déclare que Nirmal Hurry n'a pas été censuré mais qu'il n'a pas respecté les conditions de participation… pour le catalogue de l'exposition. L'artiste aurait insisté pour que le texte accompagnant son œuvre soit publié alors que les organisateurs n'ont prévu que cinq lignes par exposant.
Mais il semblerait qu'en fait, c'est le texte qui accompagne l'œuvre de Nirmal Hurry qui pose problème. Fidèle à une réflexion artistique enclenchée en 1999, ce plasticien propose à chaque exposition une installation symbolique expliquée par un texte en forme de poème en créole. Ceux qui suivent de près l'actualité artistique soulignent que le texte explicatif de l'installation évoque, avec humour, les péripéties qui ont marqué le difficile accouchement d'une galerie d'art.
Le directeur du NAG aurait-il: pris l'œuvre de Hurry, plus particulièrement son texte explicatif, pour une critique de sa direction et activité la guillotine ?
Le texte de la discorde
Monnoir qui faire to dans noir ?
Dans noir couma to pou trouve mo jar ?
Peinture péna l'avenir
Skilpture ine vine ene martir
Gravire so lizour mari noir.
Laisse moi raconte ene ti zistoire.
Avant ki li asoir
Pou pas perdi l'espoir
Mone senti grandi depuis 68
Ti dire moi No 18 fer moi vine adilt
Mo rever ena piti
Enefois li ti ène zoli ti tifi
Ti pou appele li Galerie
Fine perdi li akoz l'anemie
Enefois li ti ene bon zenfant
Ti pou mette so nom Permanent
Fine perdi li akoz sanz decision tous les 5 ans.
Ene lot fois li ti bien galliard
Ti appele li L'Art
Sennlàla mo fine perdi li dans ène bagar
Mo ti reve aussi ène ti garcon
Fine pense so nom Exposition
Perdi li acause ti èna tension
Ene fois neque ti pe gagne nausée
A fine choisir so nom Musée
Senelala aussi fine dan bezé
Ene fois fine concevoir dans pression communal
Fine appele li Triennial
Fine perdi li dans rode la salle dans l'hopital
Ene fois ti jumeau, jumelle
Ti pou appele zote Biennale
Fine perdi zote a koz fine mal coupe cordon orbical
Ene lot fois ti gagne beaucoup douleur le rein
Ti appele li Contenporain
Fine perdi li lors tate terrain
Ene fois ti bien faire du mal
So nom fine gardé comme Nationale
Line perdi dans ene zaffaire banale
Enfois ti aussi pense pou faire cesarienne
Ti pou appele li Modèrne
Mone perdi li acause mot ti trop jeune.
Apres 2 ans
L'été 2007, ventre la ti bien bien ron
Mone pense nom Salon
Quatre Borne place pou accouchement
20 Fevrier 2007 nomination
Mone pense mo l'emblème l'Installation
Mo peur bastion pas trop bon
Acôte mo capave pas tire caution
Encore combien perdi mo pou perdi
Mo pé perdi mo kiltir
Mo pé perdi mo natir
Mo pé perdi mo la mer
Mo pé perdi mo la ter
Tou pé perdi, mo bien peur
… dans la ville des fleurs.
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Thanks for writing this.
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