Sunday, January 29, 2017

EXPOSITION : Jacques Désiré Wong So, un récit ouvert à l'infini

"Masterpeace XXL", l'exposition (fait suite à une résidence de l'artiste à l'Institut français de Maurice) de Jacques Désiré Wong So, se dévoile par un jeu de contrastes et de lumière. Si les 13 oeuvres, acrylique et encre (grands formats), exposées représentent le jour, d'autres évoquent la nuit dans une sorte d'aller-retour ou un jeu de "positifs et de négatifs", dit Jacques Désiré. En recourant à l'acrylique et à l'encre, deux techniques qui font partie liée avec la toile, l'artiste poursuit sa quête de la vibration colorée et de la relation de l'humain avec la nature.
Faut-il y voir une sorte d'évitement du tracé pictural présent dans ses anciennes marines ? Son processus créatif a néanmoins connu une nouvelle étape pour son premier solo à Maurice. Jacques Désiré Wong So a commencé à peindre véritablement en 2005 et a exposé pour la première fois à Rodrigues, sa terre natale en 2007.
Comme un écho distant, sa nouvelle série se caractérise par la persistance des images liées à la mer et la terre. "Le paysage se construit avec le temps, l'érosion…", nous dit Jacques Désiré. Son intérieur de création respire en bleu. Les travaux à l'encre de l'artiste explorent librement tous les bleus, ceux de l'âme aussi, et créent de secrètes plaines, grandes ou petites. Son geste est un élan du corps. Il vient déposer sur la toile de sereines bleuités. Peu de couleurs pour cet artiste qui travaille la matière dans ses acryliques avec une ascèse chromatique. Les couleurs s`étalent avec retenue : bleus d'outremer transparents, gris ombrés, blancs.
Jacques Désiré Wong So est venu lentement à l'abstraction, diminuant les traits, les formes pour aller vers l'essentiel, dans une voie abstraite et mystique. Il n'a qu'un but : l'union de l'homme et de la nature. Des élans libres de terre, plein ciel, plein regard en pleine mer. Wong So sublime les affres du temps.
Il y a beaucoup à découvrir dans les atmosphères sombres dans lesquelles cohabitant le jour et la nuit. L'artiste essaie de faire venir de l'intérieur la matière. Une simple toile, des taches d'encre et n
Les oeuvres de Jacques Désiré Wong So seront visibles à la galerie de l'IFM du 17 février au 21 mars 2017.

POINT DE VUE : Un essentiel mis à nu
Jacques Désiré Wong So est né à Rodrigues. Il a poursuivi des études en arts appliqués en France en 2000. Il est plus un peintre instinctif qu'un artiste qui prémédite les choses. Pas d'excès, mais une extrême retenue chez cet insulaire, dont la création artistique, est un récit ouvert qui épouse l'étendue. On est dans la suggestion, l'en deçà, l'en dedans. Sans origine ni centre, sa peinture est extensible à l'infini. L'exposition pourrait soumettre le public à une épreuve visuelle et temporelle où les images finissent par s'imposer durablement.

ous voilà entrainés dans un long voyage imaginaire. Des paysages, des terres lointaines et sans bornes, l'oeuvre de Jacques Désiré est un récit ouvert.

Article paru dans Week-End | 29 January, 2017 - 11:00

http://www.lemauricien.com/article/exposition-jacques-desire-wong-so-recit-ouvert-linfini

Thursday, January 26, 2017

JACQUES DÉSIRÉ WONG SO : À l’encre de ses pinceaux

L’artiste peintre rodriguais est actuellement en stage bloqué à l’Institut Français de Maurice. Nous l’avons rencontré alors qu’il s’attelle à la création des œuvres qu’il y exposera du 16 février au 11 mars. Au menu : des tableaux grand format avec des taches d’encre et d’acrylique, créés au gré de la gravité.
Une tache d’encre sur le visage, de l’acrylique sur son t-shirt, un pinceau dégoulinant à la main. C’est ainsi que Jacques Désiré Wong So nous accueille dans sa salle de travail à l’IFM. Des tableaux par terre, quelques-uns appuyés contre le mur et un autre posé sur la table de travail. Ce qui captive l’attention chez le peintre, c’est sa jovialité communicative. C’est avec un sourire permanent qu’il nous fait découvrir l’univers dans lequel il compte plonger les visiteurs de son exposition, intitulée Masterpeace XXL.
Avec cette première exposition en solo à Maurice, l’artiste rodriguais aborde une nouvelle facette de son art. Tous les tableaux sont peints avec de l’encre et de l’acrylique de façon abstraite. Chaque tableau sera constitué d’une tache, qui sera différente à chaque fois. “Je suis un peu comme Kung-Fu Panda quand il réussit à canaliser son énergie. C’est un cheminement personnel. Avant, je faisais beaucoup de figuratif, mais j’ai trouvé que l’abstrait est ce qui me caractérisait vraiment. J’ai réalisé que c’est ce qui me définit le plus”, nous confie-t-il.

Paix intérieure.
Si le titre de l’exposition comprend le sigle XXL, c’est en raison de la taille des toiles. La plus grande mesure 2m10 par 1m80. En concevant cette exposition, Jacques Désiré Wong So avait un record en tête, celui de la plus grande tache d’encre au monde. Mais en surfant sur le web, il a découvert que ses tableaux n’allaient pas battre ce record. Il se consolera avec celui de la plus grande tache d’encre de Maurice. Masterpeace XXL se déclinera en 13 tableaux grand format, ainsi que quelques œuvres sur papier.
Jacques Désiré Wong So est à la recherche de sa paix intérieure. Qu’il voudrait retrouver chez les visiteurs. “Je souhaite que les gens trouvent la paix en regardant les tableaux. Le but est qu’ils découvrent les tableaux sans trop se laisser aller à la réflexion. Il faut que ce soit comme un moment de relaxation, avec une bonne tasse de café à la main.”
Quand il peint, Jacques Désiré Wong So essaye de faire le vide dans sa tête et de ne laisser aucune image s’imprimer dans son esprit. “Je conçois cette exposition de manière spontanée. Quand je me penche sur un tableau, j’essaye de ne penser à rien, ce qui est très difficile. Avec mon pinceau, je mets un peu d’encre sur la toile, et c’est la gravité qui détermine l’œuvre. L’encre me guide.”

Article paru dans Scope | 26 January, 2017 - 10:00 

http://www.lemauricien.com/article/jacques-desire-wong-so-l-encre-ses-pinceaux

Saturday, January 21, 2017

Jacques Désire Wong So : Paix intérieure artistique

Une résidence faite de rencontres, de tableaux et de sérénité.

L’artiste contemporain rodriguais nous proposera une exposition à l’Institut français de Maurice le 17 février. En résidence sur place, il nous ouvre les portes de son univers.

L’artiste virevolte, esquisse un coup de pinceau, se concentre. Et sa main parle. Tout est une question de paix intérieure. Et c’est sous le thème Master Peace XXL que Jacques Désiré Wong So, un Rodriguais de 37 ans, vous invite à son exposition solo, du 17 février au 11 mars, à l’Institut français de Maurice (IFM). Une expo qui suivra sa résidence artistique qui a débuté la semaine dernière (dans le cadre des expos Carte Blanche de l’IFM), et qui n’est pas la première qu’il tient. Il l’a déjà fait lors des 7es Jeux de la Francophonie, en France, en 2013 et en collectif, avec Art in the forest, en 2011. Rencontre entre deux coups de pinceau.

«J’aime le dessin depuis que je suis petit. J’enregistrais le dessin animé Le Roi Léo et en le visionnant, je faisais des arrêts sur image et dessinais ce que je voyais.» L’artiste nous raconte la suite avec enthousiasme : ses années collège où il se découvre une passion pour la sculpture et la peinture, ses années d’études supérieures, notamment dans les arts numériques, ses années d’enseignant au Rodrigues College («les jeunes Rodriguais sont de nature curieuse», dit-il)  où il partage sa passion avec les jeunes. «J’ai toujours aimé l’échange, le partage, ça vous grandit en tant qu’artiste.» Lors de sa résidence, il a rencontré les élèves qui sont en quatrième année d’art au Mahatma Gandhi Institute, mercredi dernier, et le 30 janvier, ce sera au tour de ceux du Lycée des Mascareignes.

Ensuite, place à l’exposition, un nouveau challenge pour le gars de La Ferme, au CV déjà bien rempli, qui s’inspire notamment des tests psycho de Rosasch, avec des taches d’encre. Il nous explique le pourquoi du thème Master Peace XXL : «Ce sont plus des recherches artistiques sur la paix intérieure, sur un état d’esprit qui se rapproche de la sérénité. Je ne m’exprime pas sur la paix dans le monde, qui est une tout autre équation.» La paix intérieure, il la ressent aussi quand il s’adonne à son autre passion : la pêche. «On est sur la mer, sur l’océan, c’est paisible. J’y trouve une grande forme de sérénité. Et ça inspire.»

On quitte l’artiste dans ses œuvres, toujours aussi sursautant, toujours plongé dans son encre de Chine. Trois tableaux sont déjà prêts. Il dit qu’il les nommera après. Entre-temps, avec son air pensif, Jacques Désiré Wong So songe au futur : «J’ai déjà des idées, mais tout est une question de moyens, car monter une expo coûte énormément.»


par Stephane Chinnapen.

Source: Ici

Wednesday, January 18, 2017

Master Peace XXL : Jacques Desiré Wong So fait œuvre de paix

Master Peace XXL

L’IFM accueillera sa première exposition de l’année intitulée Master Peace XXL, de l’artiste rodriguais Jacques Desiré Wong So, au mois de février. Le vernissage se tiendra le jeudi 16 février à 18 heures à la Galerie de l’institut.

À travers cette exposition, l’artiste présente sa lecture personnelle de la paix en format XXL, rappelant la grandeur que l’on doit à cette notion malmenée en ces temps mouvementés. Synthèse de plusieurs années de recherche artistique, cette exposition se veut une immersion dans un univers d’encre et d’acrylique.

«Les taches d’encre sont des choses fascinantes tout comme les nuages. Elles font rêver. Ainsi, je ne définis pas, je suggère. Je ne décris pas, je laisse des pistes. Je cherche à ce que l’observateur cherche sa propre paix», souligne Jacques Desiré Wong So. L’artiste explique encore qu’il a privilégié l’abstraction dans ses œuvres pour ne pas faire l’amalgame des signes. Il a donc opté pour la forme pure, voire même l’absence de formes pour laisser paraître un sfumato incomplet.

Jacques Désiré Wong So est né en 1979 à Rodrigues et il explore dans son travail la relation entre l’humain et le naturel. Par le biais de l’abstraction, il propose un langage graphique basé sur l’observation de son environnement immédiat. En dématérialisant et en déconstruisant la vision telle qu’elle est communément acceptée, il cherche des solutions personnelles et universelles, qu’il peint à l’acrylique.

L’artiste puise son inspiration chez William M. J. Turner, Edouard Manet, Ansel Kiefer ou encore Philip Kelly pour ensuite s’en émanciper. Ce processus, en créant une certaine confusion entre la représentation et l’original, fait partie intégrante de sa démarche et lui permet d’approcher la notion d’universalité. En procédant ainsi, l’artiste déforme l’invisible et remanie les certitudes établies.

Business Magazine No. - 1269 - du Mercredi 18 Janvier 2017 au Mardi 24 Janvier 2017

Source: Ici