PAR NUFAISAH MOSAHEB
Contact: nufaisah@defimedia.info
Ce peintre rodriguais nous invite à une immersion dans un univers de taches d’encre sur toile. Du jamais vu à Maurice ! Le public découvrira un style complètement différent, une face de l’art autant abstrait que suggestif.
« Mes œuvres ne sont que des suggestions, des pistes, des indices. »
Loin de l’ambiance folklorique que nous propose l’île Rodrigues en ce moment avec les élections régionales, Jacques Desiré Wong So nous emmène parcourir un côté de l’art que certains ne connaissent pas encore.
Médaillé d’argent lors du Award of Arts and Culture par la Fédération internationale du Tourisme.
Ne ratez donc pas son vernissage, qui aura lieu le 16 février à 18 heures, à la galerie de l’Institut français de Maurice, à Rose-Hill. Ses œuvres seront visibles du 17 février au 11 mars, du lundi au samedi de 10h00 à 16h00. L’entrée est gratuite à tout type de public.
à travers son exposition, Jacques Désiré Wong So nous présente sa lecture personnelle de la paix en format XXL, rappelant la grandeur que l’on doit à cette notion malmenée en ces temps mouvementés. Il nous explique pourquoi avoir appelé son exposition Master Peace. « Master signifie maître et Peace, la paix. Ces deux mots forment masterpiece, qui représente pour moi le chef d’œuvre », dit-il.
Inspiré du Test de Rorschach
Moment de partage et de rires.
Pour cette carte blanche, l’artiste s’est inspiré du test de psycho diagnostic des taches d’encre, le « test de Rorschach ». élaboré en 1921 par le psychiatre suisse Hermann Rorschach (1884 - 1922), ce test visait à évaluer les caractéristiques psychologiques d’un individu selon sa manière de réagir à des taches d’encre. En comparant la réponse des patients à celles d’individus normaux, le psychiatre découvre que la perception visuelle est influencée par la personnalité. Synthèse de plusieurs années de recherche artistique, cette exposition se veut une immersion dans un univers d’encre et d’acrylique.
« Les taches d’encre sont des choses fascinantes, tout comme les nuages. Elles font rêver. Ainsi, je ne définis pas, je suggère. Je ne décris pas, je laisse des pistes. Je cherche à ce que l’observateur cherche sa propre paix, qu’il utilise son imagination pour arriver à trouver ce moment de pure tranquillité. Mes œuvres ne sont que des suggestions, des pistes, des indices », dit-il.
C’est la raison pour laquelle l’artiste a privilégié l’abstraction. C’est de ne pas faire l’amalgame avec ses signes. « J’ai opté pour la forme pure, voire l’absence de formes, et laisser paraître un sfumato incomplet. Le rôle social de cette expérience visuelle serait que nous parvenons enfin, tout le monde, une utopie certes, à nous tenir la main symboliquement et regarder l’avenir avec optimisme et l’esprit critique dépourvu des réflexes conditionnés perturbateurs de notre quotidien », espère-t-il.
En mentionnant les réflexes conditionnés, Jacques Désiré parle, bien sûr, du Smartphone, du bus, de la voiture, du travail, des travaux ménagers... Bref, tous ces petits détails qui surchargent notre quotidien et qui nous ralentissent dans notre vraie mission : « être pure énergie ».
L’artiste en quelques mots.
Né en 1979 à Rodrigues, Jacques Désiré Wong So explore la relation entre l’humain et le naturel. à travers l’abstraction, il propose un langage graphique basé sur l’observation de son environnement immédiat. En dématérialisant et en déconstruisant la vision telle qu’elle est communément acceptée, il cherche des solutions personnelles et universelles, qu’il peint à l’acrylique. Jacques Desiré Wong So puise son inspiration chez William M.J. Turner, édouard Manet, Ansel Kiefer et le regretté Philip Kelly (Maurice) pour ensuite s’en émanciper.
Ce processus, en créant une certaine confusion entre la représentation et l’original, fait partie intégrante de sa démarche et lui permet d’approcher la notion d’universalité. En procédant ainsi, l’artiste déforme l’invisible et remanie les certitudes établies. « L’inverse est aussi le réel. D’autres imiteront mon travail. Ce qui réactive une universalité “parallèle” » dit-il.
Source: Ici
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