L’art de Jean Paul est en réelle progression auprès de sa première exposition solo datant de 2005. On observe une maturité pour les sujets choisis et un sens aigu pour la poésie, en occurrence pour le slam ; qui aurait pu imaginer faire un slam en guise de discours pour le vernissage ? Jean Paul l’a fait !
D’une palette sombre et inquiétante contrastant sur des couleurs vivent il nous introduit, ici, dans un jeu de mots (pensait t-il aux maux de la société local ?) et de représentations en peinture.
Ces associations de mots qu’on qualifiera plutôt de poèmes illustres les tableaux et vis versa. C’est une occasion de s’approprier de la vision de l’artiste pour découvrir son intimité et ses aspirations. On y découvre évidemment sa curiosité pour les choses de la vie locale typiquement Rodriguaise. L’exposition est divisée en deux parties : coucher de soleil et le regard des autres.
Jean Paul n’est pas un autodidacte. Il ne se déclare pas non plus peintre naïf pour attiser la pitié de la critique si critique il y en a. il est véritablement un artiste peintre plasticien en adéquation avec son temps car les thèmes choisis parle de Rodrigues et la conjoncture actuel. Les titres nous parlent : Bonne prise ; le moulin ; a l’aube ; la bêche ; sous les filaos ; Sega tambour ; la cabane du berger ; « dibois sec ». Mais Jean Paul parle aussi d’âme humaine : confusion ; sensualité ; être ou ne pas être ; bredouille ! Mais bon ! ; « baï looké » ; la soumission ; hypocrisie ou encore solitude.
Seul point noir, si on peut dire qu’il y en a un, c’est l’impression de ne pas avoir pu terminer certaines œuvres dont la trace laisser par les pinceaux reste encore légère. Mais pour un poète comme lui n’avons-nous pas la un chantier laisser volontairement inachevé pour que les spectateurs puissent avoir le choix de finir l’œuvre ?
En tout cas avec ses acryliques sur châssis on ressent l’aisance de l’artiste à déployer son « spleen » créatrice en donnant vie a ses personnages et paysages.
Jacques Désiré WONG SO